Meilleur ETF sur l’or : sélection et critères de choix

Certains produits financiers censés répliquer le cours de l’or affichent parfois des performances divergentes sur des périodes identiques. Des ETF adossés physiquement à des lingots peuvent présenter des frais cachés ou des écarts de liquidité insoupçonnés, même parmi les plus populaires.

Les critères de sélection dépassent largement la simple taille du fonds ou la notoriété de l’émetteur. Les investisseurs avertis scrutent désormais la structure juridique, la fiscalité applicable et la méthode de réplication, révélant des disparités souvent ignorées dans les comparatifs grand public.

Comprendre les ETF or : fonctionnement, risques et intérêts pour les investisseurs

Le ETF or joue un rôle charnière pour ceux qui veulent s’exposer à la valeur refuge par excellence sans les tracas liés à la détention physique. Côté fonctionnement, il s’achète et se revend en bourse aussi simplement qu’une action, tout en cherchant à coller au cours de l’or. En Europe, la majorité de ces véhicules sont des ETC or, leur statut réglementaire change, mais l’esprit reste le même : offrir un investissement fluide, sans déplacer la moindre once.

Deux mécanismes principaux dominent : la réplication physique, qui consiste à posséder de l’or stocké dans des coffres, et la réplication synthétique, fondée sur des produits dérivés pour suivre le prix de l’or. L’un des grands avantages, c’est la liquidité. Acheter ou vendre un ETF or se fait en quelques clics, loin des contraintes du marché du métal pur. Les frais de gestion restent très bas, souvent entre 0,11 % et 0,15 %,, ce qui rend ce placement accessible au plus grand nombre, sans barrières à l’entrée.

Autre point fort : la diversification. Ajouter un ETF or à un portefeuille permet de réduire la dépendance aux actions ou obligations, tout en profitant de la réputation de l’or comme protection contre l’inflation et la volatilité. Entre juin 2019 et janvier 2025, la performance atteint +132 %. Attention toutefois, l’ETF or ne verse aucun rendement : pas de dividendes, ni d’intérêts. Certains ETF investis dans des sociétés minières affichent une volatilité encore plus élevée que le métal.

Pour résumer les points clés, voici les principaux avantages et inconvénients à garder en tête :

  • Atouts : liquidité, frais réduits, accès immédiat, diversification, protection contre l’inflation
  • Limites : absence de détention physique, frais annuels, aucun rendement, exposition à un risque de contrepartie avec les versions synthétiques

Les ETF or à réplication physique séduisent pour leur transparence : chaque part correspond à une fraction d’or physique stocké par des acteurs comme HSBC ou J.P. Morgan Chase Bank. D’autres ETF, investis dans les actions de sociétés aurifères, sont tributaires à la fois de la bourse et du prix du métal. Les résultats passés, comme +86 % sur cinq ans (2020-2025), témoignent d’un intérêt croissant, mais ne préjugent jamais des performances à venir.

Quels critères privilégier pour choisir un ETF or en 2025 ?

Se positionner sur l’ETF or exige de regarder au-delà des apparences. Premier point à examiner : les frais de gestion. La concurrence est féroce : certains acteurs affichent 0,11 % à 0,15 %. Sur la durée, ce détail pèse lourd dans la balance. Pour autant, il ne s’agit pas de sacrifier la solidité d’un produit pour rogner quelques points de frais : la fiabilité passe avant tout.

Favorisez la réplication physique. Les ETF de référence détiennent de l’or physique conservé chez des dépositaires de renom comme HSBC ou J.P. Morgan Chase Bank. Ce choix garantit une clarté maximale et réduit le risque de contrepartie. La certification LBMA (London Bullion Market Association) reste un gage de sérieux sur la traçabilité et la pureté du métal.

L’encours sous gestion mérite toute votre attention. Un ETF or dépassant plusieurs milliards d’euros inspire confiance : cela traduit à la fois une liquidité soutenue et l’attrait des investisseurs institutionnels. Les produits Amundi, iShares ou Invesco, dotés de plus de 5 milliards d’euros d’actifs, sortent du lot.

La question de l’éligibilité se pose rapidement. Les ETF or sont absents du PEA ; seuls le compte-titres ordinaire (CTO), l’assurance vie ou le PER ouvrent la porte à ce placement. Les plateformes telles que Trade Republic, Degiro ou Interactive Brokers proposent un accès direct à ces produits.

Surveillez aussi la qualité de réplication. Un écart marqué entre la performance de l’ETF et celle de l’indice de référence peut signaler une construction fragile ou une gestion peu rigoureuse. Pour vous y retrouver, les codes ISIN (par exemple : FR0013416716 pour Amundi Physical Gold ETC) permettent d’identifier sans ambiguïté chaque ETF.

Pièces d or empilées avec un ordinateur portable affichant un graphique ETF

Notre sélection des meilleurs ETF or à surveiller cette année

En 2025, une poignée de références dominent la scène européenne des ETF or. Leur point commun : ils s’appuient sur de l’or physique, affichent des encours massifs et maintiennent des frais de gestion autour de 0,11 %-0,12 %.

Voici les produits qui s’imposent comme des choix phares pour les investisseurs souhaitant miser sur l’or papier :

  • Amundi Physical Gold ETC (ISIN FR0013416716) : 5,6 milliards d’euros, frais à 0,12 %. Or gardé chez HSBC à Londres, standard LBMA respecté. Un produit solide et accessible.
  • iShares Physical Gold ETC (ISIN IE00B4ND3602) : leader du marché avec 17,5 milliards d’euros sous gestion, frais identiques. Conforme aux normes LBMA et finance islamique : un gage de sérieux pour les institutionnels.
  • Invesco Physical Gold A (ISIN IE00B579F325) : 17,15 milliards d’euros, stockage assuré par J.P. Morgan Chase Bank. Même politique tarifaire, même exigence sur la traçabilité.
  • Xtrackers IE Physical Gold Securities (ISIN DE000A2T0VU5) : 5,6 milliards d’euros, frais réduits à 0,11 %. Produit piloté par DWS, apprécié pour sa liquidité et sa réplication physique sans détour.

Pour ceux qui recherchent davantage de mouvement, iShares Gold Producers (ISIN IE00B6R52036) cible les actions des principaux groupes miniers : Newmont, Barrick, AngloGold Ashanti… Ce choix expose à la cyclicité du secteur, avec un risque nettement plus marqué que l’or sous forme physique.

La diversité des produits disponibles permet d’ajuster à la fois le potentiel de performance et le risque : du métal pur au panier d’actions minières, chacun peut trouver la formule adaptée à son profil. Les codes ISIN facilitent la comparaison et la passation d’ordres sur les plateformes spécialisées.

Reste à chacun d’écrire sa propre partition : l’or, sous sa forme papier ou via les mines, continue d’attiser les convoitises. Quelles que soient les tempêtes sur les marchés, la fascination pour le métal jaune ne faiblit pas.

Ne ratez rien de l'actu